Le projet de revitalisation du quartier Léopold poussé par notre échevin Anne Barzin avance 😀. Une étape administrative importante aura lieu mardi prochain avec la prise de connaissance des études réalisées par Besix Red. Voici l’appréciation de la Ville au sujet du projet multifonctionnel tel qu’il est actuellement proposé après différentes améliorations.

Ce mardi 26 janvier, le conseil communal de Namur doit prendre connaissance des études réalisées par le promoteur Besix RED à propos de la transformation future du quartier Léopold. Besix RED prévoit qu’un projet mixte de bureaux, logements et commerces voit le jour en lieu et place de l’ancienne gare des bus afin de revitaliser le haut de la ville et les abords de la gare et de renforcer l’attractivité commerciale de notre Ville. Le dossier déposé à la ville va être transmis à la région avant d’être soumis à l’enquête publique. A ce stade, il ne s’agit pas d’une procédure de permis d’urbanisme mais d’une procédure administrative visant à permettre la création de logements au square Léopold, ce que l’affectation cartographique de la zone ne permet pas actuellement (elle prévoit seulement du commerce ou bureaux).

Après plus de douze ans de travail et de péripéties multiples, ayant toutes contribué à repenser le projet et à améliorer celui-ci au fil des ateliers participatifs citoyens organisés, le projet de futur îlot multifonctionnel répond à présent aux attentes et enjeux défendus par les autorités communales (collège et services) grâce à de notables améliorations et prises en compte des recommandations des ateliers de co-construction. Ainsi :

1. le pôle commercial est ramené de 23.000 m2 à l’origine (hors C&A) à 18.000 m2 de commerces (y compris le C&A), sachant que l’intégralité des unités de commerce feront au minimum 200 m2 de superficie utile. Sachant que la taille moyenne des cellules commerciales du centre-ville est inférieure à 100m² dans leur immense majorité, l’offre proposée complète clairement l’offre existante et, dès lors, le risque de transfert d’une enseigne existante vers le square Léopold est donc extrêmement limité. Au contraire, plusieurs enseignes nous font savoir actuellement qu’elles envisagent de quitter Namur en raison de l’absence d’une offre telle que celle proposée ! La question n’est donc plus vraiment celle du risque qu’une enseigne quitte le centre pour aller au quartier Léopold, mais quitte tout simplement Namur pour aller s’établir dans d’autres villes. Au détriment de l’ensemble de notre dynamique commerciale. La crise sanitaire et ses répercussions sur la manière de commercer ont également été pris en considération.

2. l’intégralité des surfaces construites seront réversibles. En fonction de l’évolution des tendances lourdes dans les décennies à venir, il sera toujours possible de convertir des surfaces commerciales en bureaux ou en logements au besoin, par exemple. Tout a été pensé pour éviter le risque d’un chancre quelconque si les évolutions futures des pratiques de commerce devaient réduire l’intérêt de cette fonction commerciale.

3. le marché de bureaux à Namur n’est pas saturé, certainement pas autour de la gare où la demande est très forte. L’intégralité des bâtiments qui doivent sortir de terre entre l’ancienne poste et l’avenue des Combattants est déjà louée avant même que les bureaux ne soient construits ! Globalement à l’échelle de la commune, le besoin en bureaux est plus relatif, mais à proximité de la gare multimodale train-bus, la demande est énorme. Le projet prévoit 10.000 m² de bureaux sur un potentiel estimé, après étude de marché, à plus de 20.000 m². Il reste donc encore de la marge de demande.

4. 11.600 m² de logements seront construits et permettront de développer l’habitat au centre-ville avec de nouveaux appartements contribuant à repeupler le centre-ville et répondant aux critères actuels de mixité de l’offre. Ils permettront aussi une vie de l’îlot après les heures de bureaux et d’ouverture des commerces, afin d’éviter une zone glauque et sans activité en soirée. La vigilance sociale sera accrue et surtout les logements seront qualitatifs. Un soin particulier a été apporté à la façade nord côté Bomel afin de la traiter comme une façade attractive et poreuse à part entière, et pas un long pignon de mur aveugle comme aujourd’hui.

5. les espaces publics ont été considérablement augmentés par rapport aux versions antérieures, offrant de plus vastes espaces à partager et à vivre, en élargissant aussi les trottoirs et le recul des bâtiments de la rue Borgnet et de l’Avenue de la Gare. L’intégration du bâtiment C&A offre, contrairement aux autres versions qui prévoyaient le maintien du bâtiment tel quel, une possibilité de connexion avec la place de la station plus aérée. La porosité avec les rues commerçantes adjacentes et notamment la rue de Fer reste privilégiée. Les espaces publics seront aussi végétalisés et plantés. Cette végétalisation concerne également l’ensemble du projet bâti. Pour rappel, la Ville poursuit ses démarches pour créer à 200m de là, à côté de l’hôtel de Ville, un nouveau parc public qui sera plus grand qu’à l’actuel square Léopold et qui se prolongera jusqu’aux jardins du mayeur. Les esquisses de ce futur parc sont finalisées au terme du processus de participation citoyenne qui a été mené en 2019 et l’an dernier.

6. le projet sera un modèle écologique et énergétique. Pour ce qui nous concerne, nous avons d’ores et déjà signalé au promoteur que nous formulerons le moment venu dans la procédure, la demande que la verrière projetée soit rétractable, afin de pouvoir s’ouvrir totalement par beau temps et ainsi créer une réelle ambiance de rue à ciel ouvert.

7. les gabarits et volumes des bâtiments ont été revus pour être mieux intégrés à la skyline (ligne d’horizon) de la ville et offrir des reculs par rapport aux bâtiments voisins afin de conserver un maximum de lumière et d’intimité. Seul un geste architectural plus conséquent est envisagé à l’extrémité du bâti du côté du Square Léopold.

8. le projet prévoit toujours bel et bien la création d’un parking souterrain de grande capacité (environ 900 places) pour desservir le pôle mais aussi tout le centre-ville. La part belle est faite aussi à la mobilité douce et apaisée et aux cheminements piétons.

Ces quelques éléments synthétiques sont de nature à rencontrer les souhaits formulés par les citoyens lors des ateliers citoyens de la dynamique de co-construction du projet et offrent toutes les balises et garde-fous pertinents pour en faire un projet gagnant pour la Ville, ses commerces et ses habitants. Il remplacera avantageusement le chancre actuel et l’insécurité qui y règne. La Ville de Namur se réjouit de cette étape administrative importante pour cheminer enfin vers la concrétisation de ce projet, maillon essentiel à la revitalisation de tout un quartier.

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